( Libre ) On my Way.

[Si ça t’amuse, réponds :3.]

Parfois j’aime revenir ici Car le néant m’appelle Je suis attiré par le vide Irrésistiblement

Ce que je cherche ici N’y est pas Mais j’ai cherché partout Ce n’est nulle part ailleurs

Ce que je cherche en vain Ce n’est que mon passé Je l’ai perdu L’as-tu trouvé ?

Léviathan était revenu sur les terres qui l’avaient vu grandir. La liberté lui manquait et il ne pouvait s’empêcher de s’évader parfois des territoires marqués, comme d’une prison. Les interdits l’entravaient, y compris ceux qui ne le concernaient pas – qui ne le concernaient plus. Il n’était plus un solitaire, il s’était ‘rangé’ à Ses côtés et il ne le regrettait pas le moins du monde. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être nostalgique, c’était dans sa nature, même être nostalgique du froid du silence et de la solitude de la mort. Alors il avait voulu revenir sur ses pas et suivre les traces qu’il avait laissé en venant ici une première fois il y a bien longtemps, il ne se l’expliquait pas, c’était comme ça voilà tout. Il était arrivé.
Le grand mâle au pelage touffu s’arrêta, nez au vent. Il sentait l’odeur de la sève et des épines vertes, celle de la terre humide. Il aimait être ici, il en aurait presque ronronné. Il malaxa le sol meuble de ses griffes puissantes avant de partir au petit trot vers l’if immense qui trônait parmi tous les autres. Le rayé se souvenait d’avoir quitté cet arbre et ses hérons cendrés avec beaucoup de regrets la dernière fois. Il était alors jeune, il devait avoir entre cinq et sept lunes, et il avait été si impressionné par la taille du conifère qu’il avait décidé de ne pas partir avant de l’avoir escaladé jusqu’au sommet. Il avait été bien naïf et avait failli se briser les vertèbres. Si son père n’avait pas été là… Assez. Il s’arrêta et ouvrit de grands yeux surpris. Il y avait un chat non loin d’ici, immobile sur un rocher. Il était entièrement blanc et se donnait l’air majestueux ce qui après tout ne lui allait pas si mal. Pas que Lévi prétende s’y connaître, c’était juste son impression. Il sourit, heureux d’avoir l’occasion de discuter avec l’un des siens. Le mot était un peu fort mais c’était à peu près ce qu’il ressentait, il se sentait proche du chat errant. Comment avait-il deviné qu’il s’agissait d’un solitaire ? Mystère. Il l’avait pressenti, à voir son allure fière qui dit « Je n’ai besoin de personne, je suis libre ». Il l’enviait un peu. Mais sans doute le félin immaculé ne connaissait-il pas la douceur du sentiment que l’on nomme Amour. Trêve de digressions, il s’approcha sans chercher à se dissimuler. Il réalisa qu’il portait sur sa fourrure l’odeur de Médaillon du Lierre mais ne s’en soucia pas outre mesure.

- Bonjour à toi ! lança-t’il, enjoué. Je m’appelle Léviathan, et comme toi je suis né solitaire, ne te fie pas à mon odeur. Et toi quel est ton nom ?

Le guerrier avait tendance à minimiser les risques. Les solitaires étaient parfois agressifs, même envers leurs semblables, et n’aimaient en général pas beaucoup la compagnie. De vivre en sécurité, au sein d’un Médaillon, cela l’avait éloigné des réalités parfois un peu plus dures que ce qu’il envisageait. Il était de nature optimiste. Avait-il raison de l’être ? Il ne serait possible d’en juger qu’à la réaction de l’autre chat.