Mais non , je te mangerais pas ! Petit frère... [PV soeurette Wistii avec Ephémère^^]

La Haine

Elle errait. Une Ombre. Parmi tant d'autres... Elle se tenait sur les terres du Clan qu'elle haïssait par dessus tout. Cette Ombre, c'était un chat. Une chatte. Souple, grâcieuse, elle marchait sur un plateau si venteux que n'importe quel chat serait tombé. Et pourtant, elle était bien la. Détaillons clairement son physique. C'était une féline (ça on avait compris hein^^) au poil roux clair, long, strié de rayures caramel à peine plus foncées. Elle était belle, on ne pouvait pas le dire autrement. Le bout de sa queue gonflée était d'un noir intense. Ses yeux couleur d'azur avaient des reflets bleu nuit moirés. Elle était à peine plus âgée qu'un apprenti, la fourrure hérissée pour se protéger du froid intense de la saison des neiges. On aurait pu croire qu'elle était innocente, sans histoire, qu'elle était perdue et cherchait son Camp.

Celui qui croyait ça ne connaissait sans doute pas la psychopathe adepte de torture qui rodait dans les environs. Une tortureuse constamment affamée et assoifée de sang, capable de cannibalisme pour satisfaire sa faim... Une chatte qui ne reculait devant rien, sans peur et qui allait au devant des ennuis pour les affronter. Qui avait commis de nombreux meurtres, dont celui de ses propres parents, enfin ceux qu'elle croyait être ses parents, sans aucune considération ni remords... Elle s'en fichait. Ses morts, ce sang qui éclaboussait les pages de son histoire, elle les avaient voulues, oh oui, elle les avaient tant désirées. Et elle ne regrettait rien, non, jamais. Elle les avait tant haïs. Il s'étaient mis en travers de son chemin, de sa destinée qui était la Folie. Et ceux qui se mettaient en travers de son chemin ne duraient jamais très longtemps. Elle était folle, elle en assumait toute la conséquence. Elle haïssait avec autant de force qu'elle aimait. La Haine, c'est le courage qui manque au lâches. Et elle n'était pas lâche. Jamais. Elle ne ressentait pas la pitié. L'ire, la rage, la colère, appelez la comme vous voulez, lui donnaient la force de poursuivre son destin. Et, d'un amour passioné, elle aimait la liberté.
Qu'on la force à aller dans un Clan, elle ferait des ravages dont les tribus se rapeleraient longtemps...

Et elle avait attendu patiemment son heure. La petite Nuage de Froideur, la gentille, naïve, aventureuse, était tombée, comme un masque qu'on détache. Celle que ses soi-disants parents avaient abandonné. Elle avait attendu, reculé dans l'ombre, pour pouvoir accomplir tranquillement sa vengeance. Elle avait juré sur son âme -si elle en avait une, mais en avait-elle une ?- qu'elle ne mourrait pas pour rejoindre -quoi au juste ?- le monde des morts tant qu'ellle n'avait pas tué... Elle n'aurait de cesse que lorsque que le coeur d'Etoile Mystérieuse, sa ~~Mémé~~ grand-mère. Elle la detéstait plus que n'importe qui. Elle était la meneuse du Clan du Soleil. Et cela, la chatte rousse ne lui pardonnait pas. Jamais, non. Elle la cherchait inlassablement, au coeur de même de ses terres, la narguant. Et à la place, elle tomba sur un chat gris, qu'elle reconnut immédiatement. Elle ne lui ferait pas de mal. Elle ne le pouvait pas...

"Bonjour, Petit..." elle jaugea un instant sa taille et son regard. "Nuage Ephémère."

Un peu d'éclat, un peu de poussière
C'est un héros... ou un papillon.

Nuage Ephémère.

Vous est-il déjà arrivé d'essayer d'attraper un papillon à mains nues ? L'animal vulnérable s'agite contre votre paume, et vous sentez alors ses ailes fragiles s'effriter sous vos doigts, la poudre délicate qui les colore déteindre sur votre peau. On dit que c'est cette poudre qui permet au papillon de voler. Cette simple poussière colorée le rend capable de s'élever dans les airs, de voltiger avec le vent et de jouir de la plus merveilleuse des libertés. Mais si jamais vous ôtez cette poudre, que se passera t-il ? Il sera condamné à rester sur terre, comme tous les autres insectes rampants qui peuplent ce monde. La mort a ôté la poudre qui recouvrait mes ailes. Avant, j'étais libre, j'étais heureux. Aujourd’hui, je ne suis plus rien.

Il était très tôt, ou très tard. Ma nuit blanche m’avait entraîné hors de la Tanière des Apprentis avant tous les autres. Je marchais depuis un certain temps déjà, sans but réel, un vent violent ébouriffant ma fourrure argentée. J’avais les yeux fixés droit devant moi, sans ciller, plongé dans mes pensées. C’était le lendemain de mon premier entraînement avec Etoile Mystérieuse, deux jours après mon Baptême d’apprenti. Je repensais à ce qu’il c’était passé la veille lorsque je sentis une odeur étrange. C’était celle d’un chat, à n’en pas douter, mais qui n’appartenait à aucun clan connu. Un solitaire.

Sans même réfléchir à ce que je faisais, je me mis à courir dans sa direction. C’est là que je la vis, silhouette sombre se découpant sur le ciel matinal. C’était une jeune chatte rousse, qui devait être à peine plus âgée que moi. Elle était très belle. Ses yeux azur m’observaient avec une intensité troublante. Je m’avançais lentement vers elle, comme attiré par un aimant. Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ?

« Bonjour, Petit... Nuage Ephémère. »

Je m’arrêtais brusquement face à elle, stupéfait. Cette voix douce et envoûtante était étrangement familière. J’étais sûr de l’avoir déjà entendue, sans pouvoir se rappeler dans quelles circonstances. Je n’en croyais pas mes oreilles.

« Co… comment connais-tu mon nom ? »

J’étais véritablement intrigué. Mais ce n’était pas le moment de me préoccuper de ça, il y avait quelque chose de beaucoup plus important. La patrouille n’était pas encore partie mais ce n’était qu’une question de temps pour que quelqu’un se rende compte qu’une étrangère avait franchit la frontière du clan.

« Peut importe. Sais-tu quelle est la sentence réservée à ceux qui pénètrent sur ce territoire ? Tu n’as pas à être ici. S’ils te découvrent, ils te tuerons. »

Ils. Je ne m’incluais jamais dans les chats Clan du Soleil lorsque je les évoquais. Une simple habitude que j’avais prise et qui me collait à la peau. Le dialecte d’un reclus de la société. J’avais repris mes esprits et je ne sais pour quelle raison, alors que je ne connaissais même pas cette chatte et que j’ignorais quel était son but, je ne voulais pas qu’elle se fasse attraper.

« Co… comment connais-tu mon nom ? »

Elle détailla longuement le pelage de Nuage Ephémère. Sous la lune, son pelage ressemblait à une rivière d'argent et elle se prit à l'admirer. Elle se demanda un instant si elle ne s'était pas trompée, mais non. Elle ne pouvait pas s'être trompée. Jamais. On vit mieux la vie, on sent mieux les sensation lorsqu'elle est menacée, et qu'on se rend compte à quel point elle est précieuse. Eh oui, telle est la philosophie de cette jeune chatte, à peine plus âgée que le petit mâle pelage d'argent.

« Peut importe. Sais-tu quelle est la sentence réservée à ceux qui pénètrent sur ce territoire ? Tu n’as pas à être ici. S’ils te découvrent, ils te tuerons. »

Elle douta un instant. Et si il n'était pas du Clan du Soleil ? Mais si, il portait leur odeur, tant haïe. Mais pour lui, elle ne le montrerait pas. Elle eut un long soupir. Elle était libre. Lui ne comprenait apparement pas la notion de liberté, cette chose si intense, comme une drogue, dont on ne peut se détacher une fois qu'on y a gouté... Elle avait été attirée par elle dès qu'elle avait su que ses parents la mépriseraient et que jamais il n'accordaient de crédit à ce qu'elle disait. Ses parents... Non, elle était bête, ce n'étaient pas ses parents. Les vrais, eux, avaient gardé leur autres enfants, mais pas elle. C'était la plus faible, une de trop qui ne servait à rien, et les encombraient plus qu'autre chose. Ils l'avait donné à une autre famille, qui, eux, ne l'aimaient pas, la détestaient...

« Je suis libre. Je vais ou je veut, et personne, jamais, ne peut me retenir. Comme l'air. Je connais ton nom, parce que je suis ta grande soeur. Eclat. Autrefois connue sous le nom de Nuage de Froideur. »

« Je suis libre. Je vais ou je veut, et personne, jamais, ne peut me retenir. Comme l'air. Je connais ton nom, parce que je suis ta grande soeur. Eclat. Autrefois connue sous le nom de Nuage de Froideur. »

Le temps s’arrête. Un battement de cœur.

« Non… c’est impossible… »

Ma vision se troubla. Il me semblait que le sol tanguait sous mes pattes. Je reculais.

« JE N‘AI PAS DE GRANDE SŒUR ! »

De nouveau, cette sensation d’étouffer. Une main invisible broyait ma cage thoracique. Ma respiration s’entrecoupait. J’allais mourir.

Nuage de Froideur.
Nuage de Froideur.

Je suis ta grande sœur.

Non…

Tu vois, mon fils, la lune est notre mère a tous. Tant qu’elle sera là pour guider nos pas, pour éclairer nos esprits, jamais tu ne seras dans le noir… La mort n'est rien, elle délivre le papillon d'une mauvaise toile d'araignée…Tu seras toujours mon grand frère, hein, Sasha ?… ESPERENCE ! NOOOON !

Angoisse. Sueur.

Mon cœur s’affolait dans ma poitrine. Je sentais ses battements s’accélérer de plus en plus, ils m’assourdissaient, ils me faisaient mal. Pourquoi ? Pourquoi ? Je sentis mon épaule heurter violement le sol sans me souvenir d’être tombé. Les larmes me montèrent aux yeux, elles coulèrent sur mon pelage, fleuve déchaîné et incontrôlable. C’est à travers ce voile opaque que je levais les yeux vers elle.

« Qui… qui es-tu ? »

« Non… c’est impossible… »

Elle savait qu'elle le faisait souffrir, mais c'était nécessaire. Il fallait qu'il comprenne. Elle le regarda avec douceur. Douceur. Ce mot... Si longtemps qu'elle ne l'avait pas utilisé. Mais sa douceur et sa gentillesse n'étaient jamais mortes. Elle sommeillaient en elle en attendant, comme elle, leur heure.

« JE N‘AI PAS DE GRANDE SŒUR ! »

Désarroi, tristesse, chagrin. Confusion aussi. Et tout cela se lisait dans ses yeux. Ses yeux qui devenaient opaques, peu peu voilés par les larmes... Il tomba soudainement à terre, son épaule émetant un craquement sinistre en heurtant le sol gelé. C'est alors qu'elle fut liberée. Que le fardeau, si longtemps porté, se détacha de ses liens qui enserraient son dos et son ventre. Sa frénésie, la folie qui la rongeait de jour en jour et ne laisserait bientôt qu'une coquille vide, tout cela s'était évaporé dans l'air comme autant de gouttes de rosée dispersées sur une fleur fanée. Etait-ce pour toujours ? Ou bien juste un répis ? Elle se pencha et l'aida à se relever.

« Qui… qui es-tu ? »

Il n'eut pas besoin d'ajouter : « réellement... » mais elle le sentit dans sa phrase comme on sent la peau vous picoter quand on vient de se faire piquer par un moustique.

« Je te l'ai dit ; je suis ta soeur aînée. Mes... Nos parents m'on donné à une autre famille. Mais ceux à qui il m'avaient confié me détestaient, et ne me respectaient pas le moins du monde. Ils ne vinrent pas à ma nomination d'apprentie guerrière. Après, je... » sa voix trembla un instant puis reprit sa fermeté. « je me suis mise en colère. Si fort, tu ne pouvais pas imaginer. Rien d'autre ne comptait que la rage, et le besoin de s'enfuir loin. Le chef à cette époque, était peu patient. Il me gronda, si l'on peut dire. Aveuglée par ma colère, j'ai... j'ai tué mes parents. Je me suis enfuie loin. »

Elle tremblait. Ce récit lui coûtait terriblement.

« Je te l'ai dit ; je suis ta soeur aînée. Mes... Nos parents m'on donné à une autre famille. Mais ceux à qui il m'avaient confié me détestaient, et ne me respectaient pas le moins du monde. Ils ne vinrent pas à ma nomination d'apprentie guerrière. Après, je... je me suis mise en colère. Si fort, tu ne pouvais pas imaginer. Rien d'autre ne comptait que la rage, et le besoin de s'enfuir loin. Le chef à cette époque, était peu patient. Il me gronda, si l'on peut dire. Aveuglée par ma colère, j'ai... j'ai tué mes parents. Je me suis enfuie loin. »

Je ne pouvais pas le croire. C’était insensé. Toute ma vie, j’ai cru n’avoir qu’une seule sœur, Petite Espérance. J’avais tellement souffert de sa mort, et de celle de nos parents. Moi qui pensais être le seul survivant de la famille. Seul au monde… abandonné. Et voila que je découvrais que j’avais une autre sœur, pétillante de vie. Et elle était là, juste devant moi. Elle m’aidait à me relever, avec les gestes doux et tendres d’une mère. Il y avait si longtemps que personne ne s’était occupé ainsi de moi, sans aucune trace de pitié dans les yeux. Juste de l‘amour et de la tendresse. Se pouvait-il qu’elle dise la vérité ? Était-elle véritablement ma sœur cachée ?

Eclat...

J’avais toujours du mal à respirer. Mon souffle était haletant, mon cœur palpitait douloureusement dans ma poitrine. Je dus m’appuyer sur elle pour me relever. Sa fourrure agréablement chaude dégageait un parfum délicieux, qui me rappelait celui du miel et du bois vert. J’enfuis mon visage dans son doux pelage pour mieux le sentir. Son odeur m’apaisait inexplicablement, et je sentis les battements de mon cœur faiblir peu à peu pour revenir à un rythme normal. Je restais ainsi contre elle, celle qui semblait sortir tout droit de mes souvenirs et qui venait de s‘imposer à ma vie.

« Alors tu es… réellement… »

Je déglutis. Je n’arrivais pas à terminer ma phrase, elle me coûtait trop d’efforts, trop de souvenirs douloureux. Machinalement, je plantais mes griffes dans le pelage caramel que je sentais sous moi et m’y accrochais, comme un noyé cherchant de l‘air.

« Ma sœur ? »

Levant lentement la tête, je la dévisageait, cherchant des signes de ressemblance dans les traits de son visage, n’importe quoi qui me rappellerait ma mère. Ses yeux étaient deux magnifiques turquoises enflammées. Les yeux de Pluie Diluvienne.

« Pourquoi ne m’a-t-on rien dit ? »

J’avais prononcé cette phrase dans un souffle à peine audible. La haine que je sentais influer en moi rendait ma voix tremblante. C’était la question qui me hantait depuis toujours. Pourquoi ? Je sentis soudain Eclat trembler contre moi. Un sentiment de culpabilité m’envahit. Elle souffrait autant que moi. Instinctivement, je me serrais un peu plus contre elle, comme pour essayer de la consoler. Je suis là… Grande Sœur.

« Pourquoi ne m’a-t-on rien dit ? »

Nuage Ephémère. Toi, tu es la et tu m'accepte sans te préoccuper de ce que pensera ton Clan. Et tu sent la haine monter en toi...

« Pour te protéger. »

Je sais que cela te déplaira. Je le sens du plus profond de mon coeur. Mais m'accepteras tu seulement comme je suis, ou me détestera tu ? Je n'en sais rien. Mais c'est ainsi, et je ne peut pas effacer le passé aussi facilement que me laver du sang de mes proies dans un ruisseau limpide. Je l'assume. Aujourd'hui, je vais tout changer. Renaître de mes cendres, plus forte de mes expériences que je ne l'ai jamais été.

Je me demande parfois si je ne suis pas une erreur de la nature, si je ne mérite pas la folie en punition. Mais lui m'apaise, lui m'y fait renoncer.

Je m’étais calmé, bercé par les battements réguliers de son cœur, dont je m’étais entiché. Ils prouvaient qu’elle était bien réelle. Ce n’était pas la première fois que j’étais sujet à des crises d’angoisse : elles avaient commencé la vieille, pendant mon entraînement avec Étoile Mystérieuse. Je les détestais, parce qu’elles me rappelaient à quel point j’étais faible. Mais la façon dont le parfum et la texture du pelage d’Éclat m’avaient apaisé était stupéfiante. C’était comme un remède miracle que m‘offrait sa présence. Mes griffes étaient toujours profondément enfoncées dans sa peau. Je les retirai, conscient que je lui faisais mal, restant néanmoins agrippé à son pelage comme à une bouée de sauvetage.

« Pour te protéger. »

Je ne compris pas tout de suite pourquoi cette réponse provoqua en moi un tel sentiment de révolte. Toute cette haine que je retenais depuis si longtemps menaçait de m’étouffer. Étoile Mystérieuse le savait-elle ? Me l’avait-elle caché pendant tout ce temps ? Et Pluie Diluvienne, si gentille, si douce… ils avaient tous trahit ma confiance. J’avais été élevé dans le mensonge depuis ma naissance. Je pris une profonde inspiration et fermai les yeux. Peu à peu, la réalité s’imposa à moi : ils avaient craint que je ne décide de la retrouver si je découvrais qu’elle était ma sœur. Pour eux, Éclat n’était qu’une tueuse, une folle. Ils n’avaient pas voulut mettre ma vie en danger. Un sourire narquois étira mes lèvres. Me protéger, hein ? Alors qu’ils m’avaient livré à moi-même à la mort de ma mère et n’avaient pas levé le petit doigt pour Espérance ? Leur lâcheté me répugnait.

Cette histoire aurait très bien pu me sembler totalement absurde. Une chatte inconnue débarquant soudain de nulle part pour m’annoncer qu’elle était ma sœur, n’importe qui aurait trouvé ça louche. Pourtant, je n’étais pas naïf : en temps normal, j’aurais exigé des preuves. Mais je savais, au fond de moi, que c’était la vérité. Ça n’aurait servit à rien de le nier. Rien dans sa physionomie n’indiquait qu’elle mentait; au contraire, elle respirait la sincérité. J’étais forcé de la croire sur parole... J’ignorais tout d’elle et pourtant, j’avais l’impression de la connaître depuis toujours. Elle avait tué ses parents adoptifs et sa liste de victimes était sans doute beaucoup plus longue que je ne le pensais. Mais je m’en foutais. Nous avions le même sang, le reste n’avait pas d’importance pour moi. D’une certaine façon, nous étions destinés à nous rencontrer.

Le ciel s’était nettement éclaircit depuis le début de notre rencontre. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point le temps était passé vite, le soleil était même sur le point de se lever. L’ayant constaté, ma colère m’abandonna d’un seul coup. Je ne savais que trop bien ce que cela signifiait, et le vent me le confirma en m’apportant un parfum à la fois détesté et familier. L’odeur des chats de mon clan. Soudain, l’immuable vérité s’imposa à moi. Deux choses. Premièrement, la patrouille du Soleil était en route, et déjà dangereusement proche. Deuxièmement, s’ils mettaient la main sur Éclat, elle risquait d’être blessée, voir tuée. Je ne pouvais pas les laisser faire.

« Ils arrivent… »

Je m’étais redressé, le regard perdu dans le lointain, inquiet. Je ne pouvais me résoudre à la quitter. J’aurais voulut rester des heures entières à ses côtés… J’avais tant à lui dire. Ma solitude, ma sensation de manque, la mort d’Espérance sur ma conscience, ma honte d’avoir trahit la dernière volonté de Pluie Diluvienne, mon rejet total de l’autorité, ma haine envers mon clan, ma vénération pour un père que je n’avais jamais connu… Elle, me comprendrait. Hélas, notre temps était compté. Elle devait partir. L’horreur que m’inspirait cette pensée se lisait probablement sur mon visage. J’avais peur de la perdre une seconde fois, alors que nous venions de nous retrouver enfin. Les battements de mon cœur s’accélérèrent, paniqués.

« Va-t-en. Je t’en prie, part. »

Je la regardais dans le yeux, suppliant. Si elle se faisait attraper, je ne pourrais plus jamais la revoir, et elle n’était pas de taille à lutter seule contre une patrouille. Si elle ne fuyait pas immédiatement, il serait trop tard. J’espérais qu’elle me ferait confiance et m’obéirait, malgré son autonomie. Qu’importe la raison qui l’avait amené ici, elle allait devoir choisir entre elle ou moi.

« Promets moi qu’on se reverra. »

Ce n’était un murmure à peine audible, mais ma voix était déterminée malgré mon affolement. J’avais commencé à m’éloigner d’elle, sans la regarder. Je savais déjà ce que j’allais raconter aux autres lorsqu’ils me découvriraient dans quelques minutes, seul et imprégné de l’odeur d’une solitaire : qu’une étrangère s’était égarée par mégarde sur leur territoire et s’était enfuie lorsque j’avais essayé de l’attaquer. Ainsi, ils ne se lanceraient pas à sa poursuite, et Éclat aurait le temps de s'échapper. Elle était la seule chose qui me restait, à présent. J’avais besoin d’elle.

[ Je pense qu'on peut s'arrêter là après ta réponse, si tu es d'accord ^^ ]

» Petit Métal
» x.Hey mais on gèle ici! [PV Nighty avec sa tueuse x)]
» Un sable gris [1er entrainement pour Nuage Ephémère]
» > Moi je veux du flood... mais pas trop. :3
» Petit Halo